Les kystes et tumeurs des mâchoires
Les kystes et tumeurs des mâchoires
Kystes et tumeurs: de quoi s'agit-il?
Les mâchoires sont fréquemment le siège de pathologies kystiques et tumorales.
Un kyste est une cavité au sein du tissu osseux, dont les parois sont tapissées d’une membrane appelée épithélium et dont le contenu peut être liquide ou semi-liquide. L’origine de ce kyste peut être dentaire (une carie dentaire, une dent nécrosée, une dent incluse, des restes épithéliaux) ou non dentaire (origine embryonnaire).
Une tumeur est une formation tissulaire dont la croissance échappe à tout système de régulation par l’organisme. La nature et les caractéristiques des cellules tumorales constitutives ainsi que la capacité du tissu néoformé à envahir les tissus environnants définissent une tumeur bénigne ou une tumeur maligne.
Si la découverte de ces lésions peut être fortuite lors d’un examen dentaire de routine, elles peuvent aussi se manifester par des signes d’appels qui poussent le patient à venir consulter : tuméfaction faciale, infection, douleur, anesthésie ou paresthésie sur le trajet d’un nerf, absence, mobilité, ou déplacement dentaire, fracture osseuse pathologique etc… L’examen clinique est alors complétée par un bilan radiographique bi et tri dimensionnel.
Traitement
Le traitement consiste en l’exérèse chirurgicale de la lésion, associée à l’extraction des dents causales si non conservable et l’envoie de la pièce en anatomopathologie.
En fonction du volume de la lésion, de son rapport avec les structures anatomiques environnantes et du caractère invasif de l’intervention chirurgicale celle-ci peut être menée sous anesthésie locale au cabinet sans nécessité d’hospitalisation ni d’accompagnement.
Après l'intervention
Un certain nombre de suites post-opératoires normales accompagnent l’exérèse d’un kyste ou tumeur :
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Les saignements : Il est fréquent qu'un petit saignement persiste pendant quelques heures à une nuit suivant l'intervention. Le traitement consiste à appliquer une compresse sur la zone de l'extraction et mordre sur celle-ci tant que le saignement ne s'est pas arrêté. Afin de ne pas évacuer le caillot sanguin qui s'est formé dans l'alvéole, les bains de bouche qui vous seront prescrits doivent être débutés 24 heures après l'intervention et avec de l’eau froide ;
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La douleur au niveau des zones opérées est plus fréquente en bas qu’en haut. Elle cède souvent avec des antalgiques et disparaît en une semaine. Un traitement adapté sera prescrit à votre sortie par votre chirurgien. Des glaçons enrobés dans un linge (pas directement sur la peau) diminuent le gonflement et la douleur ;
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L'œdème (gonflement des joues) est fréquent mais très variable, surtout chez l’adolescent ;
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Une limitation de l'ouverture buccale est fréquente pendant quelques jours .
Les risques
Tout acte chirurgical, même bien mené, comporte des risques de complications immédiates ou tardives, qui doivent cependant être relativisés au regard des bénéfices attendus :
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Hématome et saignement persistant
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Cellulite : inflammation ou infection des tissus mous de la face ou de la bouche
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Lésion d’une dent voisine, descellement d’une couronne, fracture d’une restauration dentaire, d’un bridge ou d’une dent.
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Perte ou diminution de la sensibilité de la lèvre ou de la langue, le plus souvent transitoire (quelques semaines à quelques mois), et exceptionnellement définitive.
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Fracture osseuse (notamment l’angle de la mandibule) pendant l’intervention ou pendant la phase de consolidation
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Communication entre la bouche et le sinus qui se ferme seule le plus souvent (4 à 8 semaines). En cas de persistance, une intervention sera nécessaire pour obtenir sa fermeture.
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Récidive de la lésion plusieurs mois/années après et pouvant nécessiter une nouvelle intervention
En cas de complication, il est préférable de prendre contact avec votre chirurgien. Dans le cadre de la consultation, il vous a été exposé, pour votre cas précis, les risques et les effets secondaires de cet acte.