Les kystes et tumeurs des mâchoires
Qu'est-ce qu'un implant dentaire?
Un implant dentaire est une « racine artificielle » en titane placée dans l’os des mâchoires afin de remplacer une ou plusieurs dents absentes. Entre 3 et 6 mois après la pose de l'implant, une couronne est confectionnée et vissée sur l'implant. C’est donc l’ensemble implant – couronne qui remplace l’organe dentaire en intégralité.
Pourquoi poser un implant?
Une dent absente doit être remplacée afin d’éviter un préjudice esthétique et fonctionnel (mastication, déglutition, phonation).
Par ailleurs, l’absence d’une dent a également un retentissement sur les dents adjacentes : version, égression, déchaussement… pouvant accroître le risque de caries, de malocclusions et compromettre leur avenir sur l’arcade dentaire.
Pour qui?
Les patients jeunes ne sont pas les seuls candidats à la pose d’implants dentaires. Il n’y a en effet pas de limite d’âge à la mise en œuvre de ce type de traitement, sous réserve que l’état de santé du patient le permette et que le volume d’os au niveau de la région édentée soit compatible avec le volume d’un ou plusieurs implants dentaires (le cas échéant une greffe d’os et/ou de gencive sera un prérequis indispensable).
Comment est posé un implant dentaire?
Un implant dentaire est posé au cabinet sous anesthésie locale dans une salle d’intervention respectant des conditions d’asepsie rigoureuses. La durée de la chirurgie est de 30 minutes pour la pose d'un implant dentaire unique.
Une fois positionnés dans l'os, les implants sont laissés, le plus souvent, « en nourrice » sous la gencive quelques semaines à quelques mois (3 à 6 mois). Après ce délai, l’implant est « désenfoui » sous anesthésie locale pour être mis en charge par la pose d’une vis de cicatrisation permettant ultérieurement de réaliser une empreinte. Cette intervention est simple et ne donne en général lieu à aucune suite opératoire.
Les suites
Un certain nombre de suites post-opératoires normales accompagnent la pose d’implants dentaires :
-
Les saignements : Il est fréquent qu'un petit saignement persiste pendant quelques heures à une nuit suivant l'intervention. Le traitement consiste à appliquer une compresse sur la zone et mordre sur celle-ci tant que le saignement ne s'est pas arrêté. Afin de ne pas évacuer le caillot sanguin qui s'est formé, les bains de bouche qui vous seront prescrits doivent être débutés avec délicatesse à partir de 24 heures post-opératoires et avec de l’eau froide ;
-
La douleur au niveau des zones opérées est plus fréquente en bas qu’en haut. Elle cède souvent avec des antalgiques et disparaît en une semaine. Un traitement adapté sera prescrit à votre sortie par votre chirurgien. Des glaçons enrobés dans un linge (pas directement sur la peau) diminuent le gonflement et la douleur ;
-
L'œdème (gonflement des joues) est fréquent mais très variable ;
-
Une limitation de l'ouverture buccale est fréquente pendant quelques jours .
Les complications
Tout acte chirurgical, même bien mené, comporte des risques de complications immédiates ou tardives, qui doivent cependant être relativisés au regard des bénéfices attendus :
-
Hématome et saignement persistant ;
-
Cellulite : inflammation ou infection des tissus mous de la face ou de la bouche ;
-
Lésion d’une dent voisine, descellement d’une couronne, fracture d’une restauration dentaire, d’un bridge ou d’une dent ;
-
Perte ou diminution de la sensibilité de la lèvre ou de la langue, le plus souvent transitoire (quelques semaines à quelques mois), et exceptionnellement définitive ;
-
Fracture osseuse (pendant l’intervention ou pendant la phase de consolidation) ;
-
Inflammation des tissus péri-implantaires associée à une perte osseuse (péri-implantite), mobilité, exposition de l’implant ;
-
Echec implantaire = perte de l’implant : Le taux de succès des traitements implantaires est de 98% chez les patients en bonne santé. Certains facteurs généraux (diabète, tabagisme, alcoolisme etc…) et locaux (mauvais hygiène bucco-dentaire, maladies des gencives etc…) diminuent fortement ces taux de succès .
Le suivi
A la différence d’une dent, liée à l’os alvéolaire par un ligament, l’implant est ostéointégré, ankylosé dans l’os. Or ce ligament, ou desmodonte, sert de signal d’alarme, en devenant douloureux, lorsqu’une pathologie touche une dent ou les tissus qui entourent la dent (os, gencive).
Ainsi, en prévention de réactions inflammatoires s’installant à bas bruit autour d’un ou plusieurs implants, ceux-ci doivent faire l’objet d’un entretien quotidien rigoureux à la maison (brossage électrique tri-quotidien, brossettes interdentaires ou fil dentaire) et au cabinet où des contrôles cliniques et radiographiques doivent être effectués semestriellement les trois premières années puis annuellement, afin de prévenir et traiter à temps toute péri-implantite éventuelle. Un détartrage est par ailleurs recommandé tous les 6 mois.
Dans le cadre de la consultation, il vous a été exposé, pour votre cas précis, les risques et les effets secondaires de cet acte.